Emrakeb Assefa, Ethiopie
Vous avez participé en 2007 à la 2ème édition du Festival International de la Liberté d'expression et de la presse (FILEP) de Ouagadougou. Qu'en avez-vous retenu ? Quelle impression vous est il resté de ce festival?
En effet c’était un plaisir et un honneur d’avoir participé en 2007 à la 2e édition du " Festival International de la Liberté de Presse et de la Liberté d’Expression (FILEP)" à Ouagadougou.
J’ai beaucoup appris à travers les expériences et cela a enrichi mes connaissances sur les conditions difficiles dans lesquelles mes confrères travaillent en Afrique et les défis auxquels ils font face tous les jours. Je suis surtout arrivée à comprendre que les défis auxquels nous, journalistes en Ethiopie, faisons face sont également partagés par les journalistes à travers tout le continent, bien que ce soit à des degrés différents.
Aussi, le Festival a créé un sentiment de solidarité qui est essentiel pour le moral des journalistes participants. L’évènement a été également pour moi une première occasion de rencontrer des journalistes francophones qui travaillent en Afrique de l’Ouest et cela m’a permis de savoir que, malgré le fait que nous utilisions des langues différentes, les souffrances que nous subissons sont les mêmes. J’ai également appris le sacrifice suprême que Norbert Zongo a fait alors qu’il enquêtait sur la vérité, et l’activisme courageux des journalistes Burkinabé pour rappeler à leur pays et au monde son martyr pour la liberté de presse. Mon impression est que le festival a été bien organisé et bien réfléchi ; il a abordé de façon fantastique les aspects informationnels et ludiques de l’évènement.
Le Thème de la 3ème édition est : "De Windhoek 1991 à Ouagadougou 2009 : Bilan & Perspectives de la Liberté de la Presse". Que vous inspire ce thème?
Le thème de la 3ème édition "De Windhoek 1991 à Ouagadougou 2009 : Bilan & Perspectives de la Liberté de la Presse" est une question opportune et cruciale qui doit être couverte en ce moment. Cela fait 18 ans que nos leaders se sont engagés à protéger la liberté de presse et d’expression.
Malheureusement, les journalistes à travers le continent continuent d’être victimes de violations de cette liberté. Ils continuent d’être menacés, harcelés, torturés et tués dans l’exercice de leur fonction par des gouvernements répressifs. Alors, l’évènement va encore porter ces injustices à la connaissance du monde des medias et rappeler aux leaders Africains qu’ils doivent considérer nos griefs et renouveler leur engagement pour ce qu’ils ont promis il y a 18 ans.
Emrakeb Assefa Ethiopie
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